Bacqueville est une petite commune du nord de la France, située dans la région de Haute-Normandie et dans le département de l’Eure, sur le plateau qui domine la rive gauche de l’Andelle.
Le village est attesté sous les formes Baschiville 1028 - 1033, Baschitvilla 1096 .
Il n'est pas sûr que le premier élément soit le même que dans Bacqueville-en-Caux qui est attesté sous la forme Bascavilla en 1040 - 1066, à la même époque, dans lequel François de Beaurepaire identifie l'adjectif ethnique basque. Il s'agit vraisemblablement d'un nom de personne, mais d'origine incertaine.
Le second élément est l'appellatif -ville « domaine rural » (issu du gallo-roman VILLA, au sens de « grand domaine rural ») et qui s'est employé dès le VIIe siècle, mais surtout répandu aux Xe et XIe siècles à l'époque de l'installation des colons anglo-norrois.
Le territoire où se forma Bacqueville appartenait à l'époque des Mérovingiens à la cathédrale de Rouen. L'église Notre-Dame y doit probablement son origine. Le nom Bacqueville apparaît en 1030 lors d'une donation faite par Robert Ier, duc de Normandie. À cette époque, les chanoines de la cathédrale possèdent la moitié du territoire de Bacqueville. En 1117, le patronage de l'église est cédé par Goël de Baudemont aux chanoines du prieuré de Saulseuse.
Bacqueville est au XIIIe siècle incorporé à la châtellenie de Vernon. Il y existait alors un château-fort. Baudry de Bray ou du Bosc possède avant 1131 le château et le domaine de Bacqueville. La forteresse est cédée en 1150 par Henri Plantagenêt à Louis VI le Gros.
En 1249, Bacqueville dépend de la doyenné de Vesly. En 1263, 120 feux sont recensés par Eudes Rigaud à Bacqueville. Suite à l'extinction de la famille seigneuriale, Bacqueville rentre dans le domaine royal pour une grande partie.
La seigneurie de Bacqueville est érigée en comté par lettres-patentes en 1660 au profit de Jean-Louis Faucon de Ris, Premier Président au Parlement de Rouen. Il est conservé jusqu'en 1713 où il passe à Jean-Prosper Goujon de Gasville, puis à Jean-François Boivin de Bonnetot.
> Les monuments remarquables
Le Monument aux Morts
Le monument aux morts fut inauguré le 25 juin 1922, sous la présidence de M. Sauret, sous-préfet aux Andelys, en présence de MM. Prosper Josse (député, conseiller général), le Baron Levavasseur (conseiller d’arrondissement), Lecercle (maire).
Notre Dame de Bacqueville
Notre Dame de Bacqueville se compose d’une nef construite en assises alternées de silex et de pierres du début du XVIème siècle, d’un croisillon méridional bâti peu après dans le même matériau, d’un chœur et d’un croisillon septentrional en pierres et en briques datant du XVIIIème siècle.
La nef est épaulée par des contreforts à un seul glacis et est éclairée par quatre baies en tiers-lancettes. Une fenêtre en tiers-point à deux baies géminées en plein cintre est percée dans le mur pignon de la chapelle méridionale.
Un clocher octogonal surmonté d’une pyramide aigüe repose sur une charpente apparente à l’extrémité occidentale de la nef. Il contient une cloche datant de 1637.
Elle accueille dans ses lieux quelques éléments provenant des Célestins de Rouen (contretable, stalles ; retable et tabernacle dus à Michel Lourdel), ainsi que deux statues dont une de Sainte Catherine d’excellente facture.
> Les figures marquantes
Giraud Pierre François Félix Joseph, né en 1764 à Bacqueville et décédé en 1821 à Paris. Il était littérateur et publiciste.
Baudry de Bray (-vers 1145). Chevalier, seigneur de Bacqueville